top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurDr Claude Hautain

Des questions sans réponses...

Le sujet que je vous propose aujourd’hui est à la fois scientifique, éthique mais aussi philosophique.

De nombreuses questions ne trouvent pas de réponses en ce moment dans le monde scientifique.

Ne parlons pas du monde profane qui devrait arrêter de croire en des experts auto-proclamés.

Je ne vous livre donc que des hypothèses et des pistes de réflexion.

Etat des connaissances, en vrac, en bref.

La COVID-19 est une maladie provoquée par le Sars-Cov 2, un virus à ARN.

Cette maladie a revêtu un caractère pandémique. Le départ s’est fait en Chine dans la province de Wuhan. L’Italie est le pays européen qui a payé le plus lourd tribut à cette maladie. Les Etats-Unis est le pays qui a eu le plus grand nombre de cas et de décès. Cette nouvelle maladie a provoqué un lockdown mondial avec des conséquences socio-économiques désastreuses, à venir. La limitation de la transmission a été mise en place sur base d’un confinement et de mesures de distanciation physique. Le but de ces manoeuvres a été principalement de diminuer l’impact sanitaire pour éviter le dépassement du système de soins aiguz.

L’infection par ce germe se fait par gouttelettes.

Sa mortalité générale est de l’ordre de 5%.

Les hommes de plus de 65 ans, hypertendus représentent la population la plus à risque. La mortalité en dessous de 15 ans est quasi nulle. Une recrudescence de la maladie de Kawasaki a été observée. Mais elle ne peut être imputée à la COVID-19 en tant que telle. Cette maladie se développe après une virose. Et la COVID-19 en est une parmi tant d’autres. Les patients de plus de 80 ans ont plus de 20% de mortalité. La mortalité en dessous de 60 ans est de 0.3%.

Il s’agit d’un virus qui se répand dans tout l’organisme avec un tropisme tout particulier pour les poumons et l’endothélium vasculaire. Il y provoque une pneumopathie de type ARDS et une maladie thrombo-embolique. Les conséquences auto-immunes de la maladie sont plus graves que la maladie en elle-même. Le traitement est essentiellement supportif. Des médicaments ont été testés mais rien n’a encore démontré une supériorité satisfaisante en regard des effets secondaires. Un vaccin est à l’étude à l’échelle mondiale.

Les symptômes principaux (dans l’ordre de fréquence) sont des céphalées, de la fatigue, de la pyrexie, de la toux, une anosmie et une agueusie, une diarrhée.

Il existe deux méthodes de tests. La première, atteste de la présence de l’infection et du virus chez l’hôte. Elle se fait par PCR après un frottis nasopharyngé. Sa sensibilité est moyenne, de l’ordre de 70%. La deuxième est le dosage d’IgG qui atteste de la genèse d’anticorps. Pas de la protection à long terme. On assiste à un décrochage interpellant entre les personnes ayant fait la maladie et ceux qui présentent des anticorps.

La maladie a contaminé 7.800.000 personnes dans le monde à ce jour, 60.000 en Belgique. Elle a tué 450.000 personnes au total, 10.000 en Belgique. 3.700.000 personnes en sont guéries.

Plus de 70% des décès sont survenus dans la population gériatrique. Soit des patients qui sont morts de cette maladie qui avaient un pourcentage de survie à 5 ans faible et une qualité de vie médiocre.

Le présent

La pandémie semble en régression dans le monde entier, sauf au Brésil.

Le lockdown et la privation des échanges sociaux au sens large comme étroit diminuent de jour en jour et la maladie ne semble plus progresser. Le R0 a été en Belgique, au plus fort de sa contagiosité de l’ordre de 2,7. Il est aujourd’hui à 0,7.

Le secteur des loisirs, in extenso, est le plus touché économiquement.

Le secteur de la santé a montré de nombreuses failles, principalement en matière d’anticipation politique et de financement.

Un avenir rempli de questions

Les UV détruisent-ils le virus ?

In vitro, c’est indéniable. Mais l’été est-il aussi responsable d’une diminution de la propagation ? impossible de le dire tant qu’on ne sera pas en automne.

Comment se comporte l’immunité ?

Des hypothèses de travail tablent sur une immunité croisée avec d’autres coronavirus.

Des hypothèses tablent sur une immunité cellulaire.

D’autres encore penchent pour une immunité tardive mais sans savoir si cela confèrera une immunité à long terme.

Il semblerait qu’il y ait trois souches. Aucune idée de l’existence d’une immunité croisée.

Ce virus va-t-il devenir saisonnier comme la grippe ?

Aucune idée.

Y aura-t-il une deuxième vague ?

Elle est probablement déjà là, mais elle est moins forte que prévu.

Que devons-nous faire maintenant ?

Ré-apprendre à vivre. Avec le virus. Avec des questions. Avec des incertitudes.

Ne serait-il pas temps de ré-apprendre à être au monde ? Avec son lot d’imprévus, avec la mortalité au bout du chemin ? Avec la liberté de mourir. De risquer, d’exister…

Ne devrions-nous pas repenser notre passage sur terre ? Notre façon d’être à l’autre ? D’être humain.

Et cesser de chercher l’immortalité ou en tout cas la longévité à tout prix.

Montaigne voulait privilégier une tête bien faite plutôt qu’une tête bien pleine lorsqu’il parlait d’humanités. Ne devrait-on pas vivre une vie bien remplie plutôt qu’une vie trop longue mais vide de sens ?


170 vues1 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page