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  • Photo du rédacteurDr Claude Hautain

Retourner voir son docteur: une autre urgence sanitaire !

Mieux vaut prévenir que guérir

C’est une bonne maxime que nous entonnait nos parents que nous devrions remettre au goût du jour le plus rapidement possible.

Bien évidemment, les mesures de confinement ont totalement aboli les consultations non urgentes. Mais il ne faut pas oublier qu’une des grandes avancées dans la sphère médicale, qui a diminué de façon drastique la mortalité et qui a rallongé l’espérance de vie, est la prévention.

Risques majeurs pour l’avenir

La vaccination, la médecine scolaire, la médecine du travail mais aussi la visite régulière chez le pédiatre traitant nos enfants et notre médecin de famille ne doivent pas être différées. Sous peine de voir se développer des maladies que nous ne verrons apparaître que dans quelques années et qui alourdiront le bilan, déjà conséquent, de la pandémie.

Un suivi régulier des plus jeunes, dans leur croissance, un dépistage systématique de nos aînés ainsi que des visites périodiques pour la population active sont des définisseurs de qualité de vie mais surtout de santé communautaire.

Les urgences sont vides et les pathologies plus lourdes

Après un accroissement de fréquentation, dû au COVID, au début de la pandémie, on a constaté une très significative diminution des patients non-COVID.

En ce qui concerne la traumatologie, qui représente à elle-seule 40% des patients, il est évident qu’étant confinés, les traumatismes sont moins fréquents.

Mais où sont passé les autres malades ? Où sont passés les AVC, les infarctus ?

Et bien, ils ont peur. Ils n’osent pas venir aux urgences. Et les conséquences pour leur santé sont dramatiques. En effet, on voit arriver des patients qui présentent des pathologies, dans l’avancement de la gravité de leur maladie, comme on en avait plus vu depuis 10 ans. Et cela n’est pas prêt de s’arrêter. En fait, chaque semaine qui passe, repousse un peu plus loin les malades chroniques et aggrave leur mal.

La peur de rencontrer un professionnel de la santé

De nombreux patients hésitent à consulter de peur d’attraper le Coronavirus.

Evidemment, les consultations non urgentes, ont été annulée par le gouvernement. Mais une consultation de suivi pour une pathologie chronique n’est pas une consultation de confort ! Et une visite pour une problématique aigue, non plus !

Les professionnels de la santé, tous horizons confondus, quelques soient leur spécialité ont investi temps et énergie pour minorer les risques de contagions en leur consultation. Du matériel de protection individuelle mais aussi du matériel de désinfection a été mis à la disposition des praticiens.

Depuis le médecin de famille à l’unité d’hospitalisation, tout a été pensé par chacun pour ne pas risquer la vie de nos patients. Ainsi, dans les hôpitaux, et plus encore dans les gros centres, les circuits COVID et non-COVID sont clairement distincts. Dans les consultations privées, les locaux et le temps de fréquentation des salles d’attentes ont été aménagés pour que les patients ne prennent pas de risques.

Nous prenons beaucoup plus de risque d’attraper le coronavirus en faisant nos courses qu’en fréquentant un service d’urgence ou une consultation privée !

Par contre, et c’est fondamental de s’inspirer de ce concept, laisser traîner une pathologie donnera, à court, moyen ou long terme un risque majeur pour la santé. La perte de chance pour les patients par trop craintifs sera bientôt à nos portes. Des pathologies chroniques qui vont décompenser vont bientôt emplir les hôpitaux. Des urgences différées vont tuer des gens.

Ne nous laissons pas entraîner dans un cercle vicieux. Le COVID 19 est une pathologie qu’il faut prendre au sérieux, mais surement pas plus que les autres affections qui jalonnent une vie. Lorsque l’on ne présente pas de facteurs de risques significatifs (Pour mémoire : être un homme, être âgé de plus de 65 ans, être hypertendu), l’histoire naturelle du SARS-COV 2 représente plus une grippe qu’une affection mortelle.

Alors ne perdons pas notre vie pour éviter une affection banale au risque d’être emporté par la conséquence d’un traitement par le mépris d’une autre pathologie potentiellement mortelle.

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